John Mueller et Martin Splitt de Google remettent en question la validité des suggestions d'audit SEO spécifiques faites par des outils automatisés.
Voir vidéo çi-dessous à partir de 11mn56 - Google search août 2024
Martin Splitt donne pour exemple le rapport texte/code, une analyse de la quantité de code présente par rapport à la quantité de texte sur la page.
La recherche Google ne s'en soucie pas.
Il mentionne aussi la minification de CSS et JavaScript.
" CSS, JavaScript, non minimisés, ne sont pas optimaux pour vos utilisateurs car vous envoyez plus de données par fil, mais cela n'a pas d'implication directe sur votre référencement. Mais c’est une bonne pratique. "
Pour John Mueller, l'utilisation de multiples balises H1 sur une même page.
Cela n'apporte pas d'avantage particulier en termes de référencement.
Il a souligné que Google est capable de comprendre la structure d'une page sans dépendre uniquement des balises H1.
Le référencement est subjectif
Ils dénoncent l'orthodoxie SEO de ces outils automatisés.
" Le problème du référencement orthodoxe est qu’il n’évolue pas.
Les gens le font d'une certaine manière parce que cela a toujours été fait de cette façon.
Un bon exemple est la recherche de mots clés, une pratique de référencement qui est littéralement plus ancienne que Google mais qui est pratiquée en grande partie de la même manière qu'elle a toujours été faite. "
Ils donnent d'autres exemples d’orthodoxie SEO anciens de plusieurs décennies comme :
. La méta description doit contenir moins de 164 mots
. Croyance selon laquelle les mots-clés sont obligatoires dans les titres, les rubriques, la méta description et les balises alt
. Croyance selon laquelle les titres doivent être « convaincants » et « dignes d'un clic »
. Croyance que le H1 est un signal SEO fort.
Ce sont des éléments qui étaient importants il y a vingt ans et qui sont devenus partie intégrante du système de croyance orthodoxe du référencement, mais ils n’ont plus d’impact sur la façon dont Google classe les sites web (et certains d’entre eux ne l’ont jamais fait) car Google a depuis longtemps dépassé ces signaux.
Intervenants : John Mueller, Martin Splitt
(à 11mn 56 de la vidéo)
La documentation de Google SEO
Martin Splitt recommande le croisement de la documentation officielle de Google avec les conseils donnés par les outils d'audit SEO pour être certain que les recommandations s'alignent sur les meilleures pratiques de Google.
> Bien débuter en référencement naturel (SEO) - Support Google
Prendre du recul sur les audits SEO automatisées
Cette situation met en lumière la complexité de l'optimisation SEO pour les moteurs de recherche et les défis auxquels sont confrontés les professionnels du SEO.
Or cette complexité est liée à l'opacité des intentions algorithmiques de Google pour son moteur de recherche.
L'exemple même de la documentation officielle de Google qui a une portée volontairement limitée, elle n'indique pas aux référenceurs comment influencer les algorithmes de classement !
Les documents montrent uniquement les meilleures pratiques pour optimiser un site afin qu'un moteur de recherche comprenne la page, soit facilement indexée et soit utile aux visiteurs du site.
Google fait scrupuleusement attention à ne pas divulguer les signaux de ses algorithmes, ni dans ses directives d'évaluation, ni dans ses opérateurs de recherche, ni dans sa documentation officielle.
Bien évidemment les seules recommandations que Google peut faire est d'utiliser leurs outils :
Google Analytics, Google PageSpeed Insights, Google Trends, Google Keyword Planner, Google My Business, etc.
L'enfermement du web ouvert se confirme.
L'adhésion des professionnels du web à se conformer aux seules recommandations de Google est particulièrement toxique, autant pour le bon fonctionnement du web ouvert que pour la diversité des recherches et pratiques pour les utilisateurs.
En lien avec l'article :
. Les promesses de résultat en SEO
. Bug dans le Search
. Étude de recherche zéro clic 2024
. Est ce qu'il faut bloquer les chatbots IA sur son site web ?
. Google mises à jours importantes : update core mars 2024
